Parfums, leur histoire – Le Moyen Age

MOYEN AGE

L’art du parfum est devenu byzantin lorsque Rome est tombée.

L’église désapprouve l’usage des parfums donc il a une nette régression.
Le parfum pour l’église est un symbole de la frivolité des païens.

Les Croisades permettent les échanges et l’importation d’essences et de substances venant d’Orient comme le musc, le santal, l’ambre mais surtout l’eau de rose, jusqu’alors inconnus en Europe.
L’eau de rose est vaporisée sur les sols, murs et sert à se laver les mains entre deux plats.
Les eaux de jasmin et les épicées suivirent.
Il faut noter qu’il ne s’agit pas de parfums alcoolisés.

Les Arabes ont permis aux Français de découvrir la distillation grâce à l’alambic et le serpentin.

Le premier produit parfumé apparaît en Europe au XIV° siècle.
Il est nommé « Eau de la Reine de Hongrie », à base d’esprit de vin et de romarin, donc le premier parfum alcoolisé.
On raconte que le roi de Hongrie, Louis 1er le Grand, souhaitait rattacher son pays à la Pologne sans faire la guerre. Il a alors invité le jeune roi Polonais, qui, charmé, par la fragrance portée par la reine de Hongrie, décide de céder sa couronne à la dynastie hongroise jugée si raffinée.

Le parfum fait partie de l’hygiène et de la toilette et aurait même des vertus médicinales, comme protéger de la peste. Cette maladie, qui décimera l’Europe en quelques années, favorisera l’usage intensif des parfums.
Les médecins conseillent d’utiliser les substances aromatiques car d’après eux, elles permettent de nettoyer, purifier et protéger la peau face à l’eau.

Les substances commercialisées sont les poudres, lotions, sirops, boîtes de senteurs, « oiselets de Chypre » (pâte parfumée moulée en forme d’oiseau).

La pomme d’ambre est l’accessoire le plus sophistiqué. Elle a une origine orientale.
C’est une boule en or ou argent, incrustée très souvent de pierres précieuses, de perles. Cette boule renferme de l’ambre.
Très chère, elle est réservée aux rois, princes et personnes les plus fortunées.

Les personnes moins fortunées achètent des pommes de senteurs garnies plutôt d’aloès, camphre, basilic, menthe sèche et utilisent aussi des éponges imbibées de vinaigre.

Les herboristes et apothicaires vendent les épices et les arômes.

Les gantiers, eux, font le commerce du parfum.
Ils l’utilisent pour assouplir et parfumer les peaux.
Ne pouvant prendre le nom de « parfumeur », le gantier prendra celui de « gantier-parfumeur ».
Ils obtiennent du roi Philippe-Auguste un statut spécial en 1190. Seuls les gantiers de la région de Grasse peuvent exercer la profession de parfumeur. 

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