Parfums, leur histoire – La Renaissance

RENAISSANCE

La Renaissance est la naissance de la parfumerie moderne.

Les villes de Gênes et de Venise contrôlent le trafic en Méditerranée et donc tout le commerce avec le Proche et l’Extrême-Orient.

Dans les entrepôts de Venise, la Sérénissime, on peut trouver soieries, étoffes rares, mais aussi les épices et aromates.
Venise est la ville la plus riche d’Europe.
Son essor se fait ressentir en Italie.

Les chimistes-parfumeurs vont utiliser les nouvelles denrées ramenées pour créer de nouvelles fragrances que les cours européennes sont ravies de découvrir.
Les techniques vont aller en s’améliorant.
Ils préfèrent la distillation sans alcool, séparant les essences de l’eau par précipitation ou en utilisant les « vases florentins », vases à ouverture double.
La chimie est introduite, ensuite c’est au tour de l’imprimerie qui permet aux ouvrages techniques d’être édités.

La parfumerie se développe considérablement avec des poudres à la violette, à l’iris, à la rose musquée, à la jacinthe, destinées à la chevelure.

Des eaux à la cannelle, camphre, citron, camomille sont destinées à la peau.

Des eaux de senteur au musc, lys, ambre, fleur d’oranger permettent de laisser un sillage parfumé.

Nous trouvons aussi des bains de bouche pour parfumer l’haleine, des huiles et pommades.

Les benjoins de Sumatra et du Siam, avec leur odeur vanillée, sont énormément utilisés, comme pour l' »Eau d’Ange ».

Le Nouveau-Monde s’ouvre à nous avec les expéditions et de nouvelles matières premières comme la vanille, le poivre, le tabac, le café, etc. sont ramenées.

L’hygiène, malheureusement, recule et le parfum sert plus à masquer les odeurs, surtout sur les riches, car on a renoncé aux ablutions quotidiennes.
Les médecins interdisent les bains publics car ils véhiculent de nombreuses maladies mais cela sert aussi la morale. François Ier ordonne en 1538 la démolition des Bains publics de Paris.

Le parfum est utilisé sur les éventails, les gants, les masques de velours.

Grasse devient la capitale du parfum à la fin du XV° siècle.

A la fin du XVI° siècle, Venise, bien que toujours fastueuse, perd sa suprématie au profit de la France.
En effet, le commerce n’est plus l’apanage de l’Italie. La concurrence est rude avec les navires hollandais, anglais et français.

Léonard de Vinci était expert en parfums. Il possédait des alambics et des cornues et était habile en enfleurage, extraction à froid. Sa suggestion d’obtenir une essence par macération dans un solvant prouve encore une fois à quel point il était en avance sur son temps.
Il définissait toute personne capable de sélectionner les fragrances comme « Ministre des subtiles voluptés », « Maître des messages odorants et mystérieux ».

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