Cop Copine, c’est fini

C’est avec une grande tristesse que j’ai appris que Cop Copine n’existerait plus.

Cop Copine, 1986-2022

Oui, une grande tristesse. Je sais qu’il y a plus grave dans la vie mais je pense à tous les salariés de la marque, qui n’a pas trouvé repreneur pour continuer à exister.

J’ai découvert Cop Copine lorsque j’habitais Thuir, soit dans vers 1995. C’était dans une petite boutique où j’étais devenue amie avec la patronne. Elle m’a fait découvrir Cop Copine. Elle allait très souvent à Paris choisir les modèles qu’elle présentait dans son magasin. Avec Cop Copine, j’avais trouvé mon style. Original, déstructuré, pas commun.

Au fil de mes déménagements, j’ai été toujours fidèle à cette marque avec des centaines de pièces achetées. Pièces que j’ai gardées très longtemps dans des cartons et que je ressortais au fur et à mesure de mes envie. Car Cop Copine était indémodable. La qualité des vêtements, fabriqués en Europe, valait le détour. Certes, les prix n’étaient pas donnés, mais la qualité se paie, surtout quand des vêtements qui ont plus de 20 ans, ne bougent pas, lorsque les conseils de nettoyage sont respectés.

Les vendeuses des magasins que je fréquentais me reconnaissaient à chaque passage. Nous avions noué des liens. Je faisais partie de la famille Cop Copine. J’achetais plus, certes, en période de soldes. Mais dès que la nouvelle collection était en place, je trouvais déjà quelques pièces à acheter. Cop Copine a bien souvent fait partie des cadeaux offerts par mon homme. Fête des Mères, Noëls, anniversaires, il n’a jamais hésité. Nous allions ensemble en magasins et il a toujours été d’accord avec mes choix.

Sexy, rock, habillé, basique, j’ai toujours trouvé les pièces que je souhaitais. La marque, il y a quelques années, avait perdu ces fondamentaux, voulant trouver une clientèle plus jeune. Cela a provoqué la colère des fidèles clientes. Au fur et à mesure, j’ai continué à trouver les vêtements, chaussures, que je souhaitais porter. Il y a deux-trois ans, on retrouve les fondamentaux, pour mon plus grand plaisir.

Ma fille m’a toujours vu être habillée en Cop Copine. Adolescente, elle y a, elle aussi, trouvé son style, beaucoup plus classique que le mien. Chacune pouvait s’habiller chez Cop Copine.

Cop Copine a été une des premières marques à utiliser des matières différentes, comme le Lyocell, des matières bonnes pour l’environnement.

Cop Copine avait mis en place un programme de fidélité pour ses fidèles clientes qui se déplaçaient en magasins. Sur Marseille, la boutique se situait en plein centre ville. Elle a fermé lorsqu’une autre boutique s’est ouverte aux Terrasses du Port. Loyer très cher, fermeture à son tour. Il fallait aller ensuite à Aix. Donc, je prenais mes vêtements sur le site Internet. Chaque semaine, je regardais les nouveautés pour me faire une idée, pour faire mon choix. Je n’ai pas renvoyé de vêtements car je connaissais ma taille, ma pointure.

Pendant de nombreuses années, à chaque changement de collection, un catalogue était édité et remis aux clientes. Je les ai tous gardés, enfin ceux que j’ai pu avoir.

Cop Copine avait déjà trouvé, auparavant, un repreneur. Mais la Covid, la flambée des prix des matières premières et tout le reste ont fait que la marque a été placée en redressement judiciaire. Je l’ai su à la fin de l’année 2022. Aucun repreneur ne s’est présenté. Ce qui entraîne la liquidation. Cela a été annoncé vendredi 3 février 2023 sur les réseaux sociaux.

Je souhaite le meilleur à tous. Je leur souhaite de retrouver rapidement du travail.

La question est maintenant de savoir où est-ce que je vais bien pouvoir m’habiller.